Le Haut Commissariat des Nations Unies (HCR) pour les Réfugiés dispose en son sein, d’un service administratif qui s’occupe des moyens de subsistance et d’intégration locale des réfugiés. En Afrique de l’Ouest, Laura Buffoni en est le responsable. Le mardi 16 février 2016, elle était en visite au Centre Songhaï Ouando à Porto-Novo.
L’objectif de la visite de Laura Buffoni grandement suscitée par Liz Kpam Ahua, la directrice régionale du HCR en Afrique de l’Ouest, est de s’inspirer du modèle Songhaï pour initier de petits projets pouvant permettre aux réfugiés de s’épanouir véritablement. Comme l’appelle d’ailleurs vivement de tous ses vœux, le directeur du Centre Songhaï, le Frère Godfrey Nzamujo : « Si on pouvait transformer tous les camps de réfugiés en des villes rurales vertes, on résoudrait ainsi en une fois, plusieurs problèmes ». Et Liz Kpam Ahua et ses collaborateurs font bien leur, ce vœu du Frère Godfrey Nzamujo. Puisque, après la visite le 9 septembre 2015 de la directrice régionale du HCR en Afrique de l’Ouest, au Centre Songhaï, plusieurs autres délégations de l’agence des Nations-Unies se sont succédé, sur ce site de formation, de production, de recherche et de développement en agriculture intégrée et durable. Comme elle le promettait d’ailleurs à l’occasion, déterminée à faire connaître Songhaï à tous ses collaborateurs afin qu’ils s’en inspirent pour initier des projets de développement au profit des réfugiés.
Lors de sa visite le mardi 16 février dernier, Laura Buffoni reconnaîtra que Songhaï est un grand projet. Et l’agence des Nations-Unies pour les réfugiés voudrait le répliquer dans les camps de réfugiés. Mais le HCR étant plutôt une agence humanitaire, sa politique est beaucoup plus orientée vers « des réponses d’urgence et des protections légales » aux réfugiés fait-elle observer. Ce qui fait que la direction régionale de l’institution en Afrique de l’ouest, explique-t-elle, ne dispose pas d’assez de moyens pour réaliser son « rêve ». Elle précise cependant que l’organisation humanitaire onusienne reste convaincue que la réalisation de ce rêve permettra d’occuper les réfugiés et de les rendre autonomes. Ce qui les a d’ailleurs motivés davantage à rechercher des partenariats pouvant leur permettre de commencer par une reproduction partielle du modèle Songhaï. Les échanges avec le Frère Nzamujo ont porté dans ce sens et Laura Buffoni, accompagnée de deux représentants du bureau du HCR à Cotonou, sont repartis de Songhaï, très enthousiasmés.
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