Quelles sont les solutions ou possibilités dont on dispose aujourd’hui pour transformer en énergies et fertilisants, les déchets organiques des villes et campagnes en Afrique de l’Ouest ? La question était au cœur d’un atelier de restitution des recherches menées à ce propos dans le cadre du projet WABEF, entendez, Western Africa Bio-wastes For Energy and Fertilizer ; soit en français, Les bio déchets de l’Afrique de l’Ouest pour produire de l’énergie et des fertilisants. Les assises se sont déroulées au Centre Songhaï Ouando à Porto-Novo, du 16 au 18 juillet 2017. Elles ont regroupé plusieurs acteurs de développement, de la société civile, des experts et autres cadres d’institutions intervenant dans le domaine et impliqués dans le projet.

Initié en 2014, le projet WABEF s’est assigné comme objectif principal, d’identifier et de recenser toutes les techniques possibles de méthanisation des résidus organiques, afin de les mettre à la disposition des politiques, des experts, des institutions ou porteurs de projets en Afrique de l’ouest. Ce sont donc les résultats issus de ces enquêtes qui ont été présentés, discutés et amendés au cours de l’« Ecole Régionale WABEF » qui a eu lieu du 16 au 18 juillet dernier au Centre Songhaï et qui a réuni des experts et techniciens de hauts niveaux, venant du Sénégal, du Bénin, du Mali et du Cap-Vert. Quelques organismes tels que l’Organisation Néerlandaise de Développement (SNV), l’Agence Nationale d’Appui au Développement Rural (ANADER), et le Ministère béninois de l’Energie, ont été également conviés à cette « Ecole Régionale WABEF » afin de s’imprégner des résultats et de pouvoir les disséminer à leur tour. Selon Jean-Michel Médoc, Coordonnateur du projet et chercheur au Centre de Coopération Internationale en Recherche (CIRAD), les résultats issus du WABEF seront largement diffusés et constitueront en réalité, « des outils pour aider au choix raisonné d’option et pour un business plan viable ».

Dans cette dynamique, le Centre Songhaï au Bénin, à l’image de l’Association pour l’Entraide et le Développement Rural (AEDR) – Teriya Bugu au Mali, se positionne comme un site de démonstration pour la mise en place d’une unité de production du biogaz et des fertilisants, à partir de la méthanisation des déchets organiques. Le Centre produit en effet 5% de sa consommation mensuelle en énergie électrique, et arrive à résorber jusqu’à 50 et 25% des charges liées à la consommation en bois de chauffage, respectivement à la cantine des élèves-fermiers et au Bar-restaurant, à travers la production du biogaz.

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