Dans la chaîne de production du Centre Songhaï Ouando à Porto-Novo, se trouve un maillon tout aussi important que les autres. Il s’agit de la section fonderie. L’importance d’une telle section au sein d’une entreprise agricole pourrait ne pas être perçue à première vue ! Mais quand on rallie le système de fonctionnement du Centre Songhaï, qui est l’intégration,  à sa vision de faire des  africains des travailleurs-créateurs, on comprend mieux.

La section fonderie à Songhaï a été créée pour renforcer la Mécanique-Fabrication. Il s’agit de l’unité de fabrication et de réparation des machines agricoles ; outils indispensables aux entrepreneurs agricoles pour accroître la productivité et la rentabilité dans le secteur. Les fondeurs à Songhaï s’occupent donc essentiellement de la fabrication des pièces qui entrent dans le montage des machines agricoles, mais aussi celle des pièces de rechange pour les machines et engins. « Lorsque nous arrivons chaque matin, la première des choses dont nous nous occupons, ce sont les besoins pour la fabrication des machines agricoles ; ensuite les pièces de rechange pour les machines utilisées dans les usines du centre et enfin les commandes des clients », explique Guy N. Tandjiékpon, un des deux techniciens affectés à la fonderie. « Nous travaillons essentiellement avec les métaux : le fer, l’aluminium, la tôle, le bronze, que nous recyclons », confie le technicien qui explique que son métier consistait à fondre le métal recyclé, sous l’action d’un feu intense, de façon à en obtenir un liquide, qui sera ensuite versé dans le moule ; le modèle de l’objet à fabriquer. Les pièces fréquemment réalisées sont les poulies, dents, motopompes, brûleurs, pièces couveuses, ventilateur frigo, … et surtout les barres de bronze ou de fonte, qui sont très commandées par les clients. Quant au recyclage des matières premières, Guy N. Tandjiékpon a déclaré qu’elles sont récupérées auprès des agents d’entretien du centre, ou des mécaniciens auto, vélomoteurs et autres, sollicités pour la cause, en dehors du centre.

A Songhaï depuis plus d’une décennie (depuis 1999 pour Guy T. et 2002 pour Musa Raheem), les deux techniciens affectés à la section fonderie, ont indiqué qu’ils étaient plus de quatre auparavant. Mais les exigences du métier ont fait fuir leurs collègues qui ont finalement démissionné. « Nous travaillons dans la chaleur, avec une forte température », affirme Musa. « Mais il faut dire que nous aimons le métier et sommes polyvalents », renchérit Guy N. Tandjiékpon qui témoigne qu’il était arrivé à Songhaï en tant que technicien pour la fabrication des machines, mais sera également envoyé plus tard à la fonderie. « Je travaille donc dans les deux sections », conclue le technicien tout en formulant le vœu que l’administration Songhaï fasse davantage connaître que Songhaï fabrique également des pièces de rechange pour les machines. Selon lui, de nombreuses sociétés et industries de la place, ignorent que le centre offre de telles prestations.  

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