wabef

  

Que faisons-nous en réalité des eaux usées, des pailles de riz, des détritus d’animaux, des tiges de cultures récoltées, des graines usées ; bref, de tous les déchets organiques qui ne cessent de polluer notre environnement ? C’est pour répondre à cette importante préoccupation que le projet WABEF, entendez Western AfricaBiowastes for Energy and Fertilizer est né. Son but, procéder au recyclage des Produits Résiduaires Organiques (PRO) d’origine agricole, agro-industrielle et municipale pour produire de l’énergie – pour les populations et les industries – et des fertilisants – pour les cultures et les étangs à poisson – Le lancement officiel du projet a eu lieu mardi 15 avril dernier au Centre Régional Songhaï à Porto-Novo, en présence de Idrissou Yacoubou Touré, directeur de cabinet du Ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche ; le Frère Godfrey Nzamujo, directeur du Centre Songhaï et des représentants des autres partenaires associés au projet. Selon Jean-Michel Médoc du CIRAD – Coordonnateur du projet – c’est la première fois que le projet, né en février dernier, rassemble l’ensemble des six partenaires associés en un même lieu. La réunion aura duré trois jours, au cours desquels les participants ont réfléchi sur l’organisation générale du projet et sa mise en œuvre dans les trois pays concernés : le Bénin, le Mali et le Sénégal.

WABEF est financé par le Programme de coopération du Groupe d’Etat ACP et de l’Union Européenne pour la Science et la Technologie. Sa durée de vie est de 36 mois. Période durant laquelle les différents partenaires formuleront une démarche de mise en œuvre des techniques de digestion anaérobie (c’est-à-dire la méthanisation) pour appuyer les politiques de développement de ces techniques. L’élaboration de cette démarche impliquera de manière participative, selon l’exposé de Jean-Michel Médoc, les décideurs et les cadres, les chercheurs et enseignants, les formateurs d’ONG, les ingénieurs et techniciens de l’agriculture, des municipalités et de l’agro-industrie. Les résultats seront disséminés dans des écoles régionales et dans des programmes e-learning pour les décideurs, les praticiens et la formation universitaire. En présentant WABEF avec ses objectifs et sa finalité mardi 15 avril dernier, Jean-Michel Médoc indiquera que le projet devrait permettre de contribuer au développement durable de l’Afrique par la promotion de la digestion anaérobie, de boucler le cycle des matières organiques et tendre ainsi vers une gestion agronomique des nutriments.

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