Elles ont choisi de s’investir dans l’agro-business. Entrepreneurs agricoles, elles sont devenues. Si les difficultés auxquelles elles sont confrontées ne sont pas des moindres, les défis qu’elles ont à relever, défis inhérents à leur statut de femmes, ne le sont pas non plus : contrôle de la terre, accès au capital ou au crédit, accès au marché, technologies, connaissances techniques, etc. Quand on sait que l’agro-business et la chaîne de valeur constituent des secteurs porteurs de l’économie, accorder une attention plus particulière aux femmes entrepreneurs agricoles pour les aider à mieux jouer leur rôle dans le processus du développement devient une nécessité. C’est ce devoir que l’Union Africaine à travers sa commission Genre, en collaboration avec ONU Femmes, l’Université Kenyatta et le Centre Songhaï s’est engagé à accomplir en initiant une formation à l’intention des femmes entrepreneurs agricoles.
La formation qui regroupe cinquante (50) participantes de l’Afrique francophone a été officiellement lancée le 01 décembre dernier au Centre Songhaï à Porto-Novo. Elvis Tangem, Coordinateur du programme sur le changement climatique de l’Union Africaine et représentant de la présidente de la Commission de l’Union Africaine, et Odette Kabaya, Chef d’équipe Genre du PNUD du Centre régional pour l’Afrique repréciseront les objectifs assignés à cette formation. Il s’agit entre autres de « renforcer les capacités des participantes en planification, développement et gestion des petites et moyennes entreprises en utilisant les outils de la chaîne de valeur ; de découvrir et d’approprier le système intégré Songhaï…, pour passer d’une agriculture de subsistance à une agriculture compétitive et de développement ».
Au terme de la formation ce vendredi 05 décembre 2014, « chacune des participantes au programme aura développé des aptitudes de femme leader, pour une exploitation réelle et plus juste des ressources naturelles locales, pour produire plus avec moins », a rassuré Martin Voglozin, Responsable au département Formation du Centre Songhaï. Ce qui contribuera, ajoutera t-il, à « l’émergence d’une agriculture régionale forte, dynamique, compétitive, respectueuse de l’environnement, créatrice de richesse et répondant aux besoins de développement économique et social des communautés ». Le Bénin, le Burkina-Faso, le Burundi, la Côte d’Ivoire, le Cameroun, le Niger, la République démocratique du Congo, sont les sept (07) pays représentés à cette formation.
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