En fin de formation, les élèves fermiers de la promotion 54 ont manifesté leur reconnaissance au Frère Nzamujo, pour l’opportunité qu’il leur a offerte de se faire former au Centre Songhaï.
« Nous avons beaucoup appris dans ce centre, vous nous avez donné tout sans rien exiger en retour, vous nous avez acceptés, nourris, hébergés, changés et façonnés de la meilleure des manières … et vous avez fait de nous ce que nous sommes devenus : de jeunes entrepreneurs agricoles ». Ce motif de satisfaction énoncé par Mohamed Gbadamassi, le porte-parole des élèves fermiers de la promotion 54, est l’objet même de leur gratitude exprimée ce samedi 02 juillet 2016, à l’endroit du Frère Godfrey Nzamujo, directeur et fondateur du Centre Songhaï. Après dix-huit mois de formation en entrepreneuriat agricole (agriculture intégrée et durable), ils ne sont plus, ont-ils dit, « des étincelles d’espoir ». Ils sont plutôt devenus « des étoiles prometteuses et rassurantes … en qui il est désormais vu le courage, la force, le raisonnement, la technicité et toutes les valeurs morales et éthiques prônées par Songhaï », confient-ils, fièrement.
La formation, à Songhaï, est une expression d’amour. Et en saluant leur engagement et leur volonté, le Frère Nzamujo leur a fait comprendre cela. « La formation à Songhaï, c’est une autre manière d’exprimer notre amour. » leur a-t-il expliqué avant de leur dire combien il est vraiment fier d’eux. Cependant, la fin de leur formation à Songhaï « n’est qu’un commencement » avertit-il, pour attirer leur attention, non seulement sur les défis qui sont désormais les leurs, mais aussi sur leurs capacités à y faire face chacun, seul. « Vous allez quitter la formation, mais vous ne quittez pas Songhaï. Je ne serai plus là pour vous corriger. Parce que vous avez appris à observer, à voir et à réagir comme il convient, vous devez être en mesure de vous corriger vous-mêmes, de trouver des solutions pour résoudre vous-mêmes les problèmes auxquels vous serez confrontés. »
Conscients de la responsabilité qu’ils portent désormais, ces élèves fermiers promettent de ne pas trahir la confiance et l’espoir placés en eux. En faisant observer que « L’Afrique ne peut aspirer à une autosuffisance, à une liberté quelle qu’elle soit, à être véritablement le grenier mondial tant qu’elle ne produira pas ce qu’elle mange et ne mangera pas ce qu’elle produit. », ils se donnent pour mission de « partager ce message et de le faire comprendre partout où ils passeront ». Et leur stratégie pour y parvenir est déjà définie. Il s’agit, révèlent-ils, « d’implanter dans leurs milieux respectifs, avec l’aide du Tout Puissant, des modèles de développement Songhaï miniaturisés, où il sera exercé une agriculture en communion avec l’environnement ».
Avant de recommander le Frère Godfrey Nzamujo à la protection divine et implorer sur lui sa bienveillance, ils lui ont offert un présent, en souvenir de leur formation à Songhaï. Il s’agit de la carte du Bénin réalisée en bronze et posée sur la carte de l’Afrique sur laquelle deux individus, debout, se tiennent, l’un indiquant à l’autre les zones agropédologiques où sont cachés les trésors de la terre à déverrouiller et à mettre en valeur, pour le bonheur et la prospérité. Les deux cartes reposent sur une palette en bois qui porte l’inscription ‘’Promotion – 54’’. Tout ému, le Frère Nzamujo les a remerciés pour le geste.
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